Les grands magasins, c’est un peu comme les rock stars du commerce : toujours à la pointe, souvent spectaculaires et capables de se réinventer à chaque époque. Depuis le XIXe siècle, ces temples de la consommation ont révolutionné notre manière d’acheter, tout en redessinant le visage de nos villes avec une architecture aussi grandiose que leurs ambitions. Ce regard historique nous offre une opportunité précieuse de repenser notre propre environnement commercial. Bref, du shopping avec un grand S, où l’on vient autant pour remplir son panier que pour en prendre plein les yeux.
Dès le départ, le but était simple : en mettre plein la vue. Verrières gigantesques ? Check. Structures métalliques qui feraient pâlir Gustave Eiffel ? Re-check. Escaliers majestueux, dorures et détails à faire rougir un palace ? Évidemment. L’idée, c’était de transformer une simple virée shopping en véritable expérience immersive, bien avant que le mot « expérience client » ne devienne tendance. À Paris, des mastodontes comme Le Bon Marché, les Galeries Lafayette ou le Printemps ont su allier luxe, modernité et innovation, nous prouvant qu’on pouvait acheter une écharpe et une dose d’émerveillement en même temps.
D’ailleurs, si vous êtes du genre à aimer mêler culture et lèche-vitrine, sachez qu’une exposition sur l’architecture des grands magasins se tient actuellement à la Cité de l’Architecture à Paris. Une belle occasion de comprendre comment ces temples du shopping ont marqué leur époque et, surtout, comment leur héritage pourrait inspirer les espaces commerciaux d’aujourd’hui. À l’agence, nous avons décidé de nous pencher également sur la question.
Prenons le centre commercial Nayel, à Lorient. Bien situé, fréquenté… mais, soyons honnêtes, un peu en perte de vitesse. L’agence, perchée au deuxième étage du bâtiment, a donc décidé de se retrousser les manches pour lui donner un coup de pep’s. Inspirés par les grands magasins, nous imaginons Nayel comme un lieu hybride, où le commerce cohabite avec des espaces culturels et de loisirs. Car s’il y a bien une leçon que nous enseignent ces géants du shopping, c’est qu’un bon bâtiment est un bâtiment qui dialogue avec son environnement. Or, Nayel a encore un peu de mal à entamer la conversation : il est fermé sur la ville, manque de lumière et son architecture date un peu – disons qu’il est resté bloqué à l’époque où le commerce se limitait à des boutiques bien rangées, sans trop se poser de questions.
Sauf qu’aujourd’hui, on veut plus qu’un passage en caisse. On veut une expérience ! S’inspirer de l’histoire des grands magasins nous invite à penser Nayel autrement : plus ouvert sur la ville, plus lumineux, plus accueillant. L’idée, c’est de transformer cet espace en un lieu où l’on vient autant pour acheter que pour flâner, discuter, se poser. Finies les allées austères : place à un centre plus accueillant, plus connecté à la ville et surtout plus diversifié dans ses usages.
Après tout, si les grands magasins sont encore debout après tant d’évolutions, c’est parce qu’ils ont su s’adapter. Alors pourquoi ne pas s’en inspirer pour réveiller Nayel ? En intégrant des espaces culturels et de loisirs, en boostant son esthétique et en le reconnectant au tissu urbain, on lui redonne une identité forte.
L’histoire nous montre que les espaces commerciaux les plus réussis sont ceux qui savent évoluer avec leur époque. Aujourd’hui, c’est à nous d’écrire la suite, en imaginant des lieux qui ne se contentent pas de vendre, mais qui créent du lien et de l’émotion. Avec Nayel, nous avons une super opportunité : celle de réinsuffler cet esprit visionnaire et de repenser le commerce comme un acteur clé du dynamisme urbain.
Bref, les grands magasins du futur, c’est maintenant. Et devinez quoi ? Ça commence ici, à Lorient.